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L'EXPLOITATION DES CARRIÈRES

Depuis l'époque gallo-romaine, les formations calcaires issues des dépôts sédimentaires marins, ont fait l'objet d'une intense exploitation. La “pierre de Chevroches”, à grains fins et serrées, était en effet recherchée, un texte de 1626 atteste déjà de l'activité des carrières.
D'une superficie de 10 ha, les carrières ont fortement marqué l'histoire du village. 
La pierre calcaire, de très grande qualité, résistante au gel, a été utilisée dans la région pour la construction de maisons, soubassements, ports, églises.
Son exploitation s'intensifie au XIXème siècle avec la mise en service du canal. Les blocs de pierre étaient acheminés par attelages de chevaux ou de bœufs jusqu'au port avant d'être expédiés sur des péniches. 
En 1843, Londres choisit la pierre de Chevroches pour la réalisation de ses trottoirs, tandis qu'à Paris elle sert à l'achèvement de la construction du Louvre. 
Cette exploitation des carrières provoque un apport en ouvriers carriers et tailleurs de pierre. Le village s'agrandit et sa population augmente. En 1866, Chevroches comptera 291 habitants. Les carriers étaient pour la plupart en même temps cultivateurs: il fallait survivre en période d'intempéries, l'hiver, lorsque le travail des champs ne requerrait plus autant de bras.
L'activité des carrières diminua fortement au début du XXème siècle et cessa complètement après la Seconde Guerre mondiale.